Voiciune illusion d’optique qui risque bien de vous retourner le cerveau. L’incroyable effet Thatcher démontre à quel point notre esprit est capable de modifier notre perception.
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II Différents types d'illusions 1- Illusions de couleurs 2- Illusions optico-géométriques 3- Illusions de mouvement 4- Illusion naturelle : les mirages 5- Synthèse . III- Les illusions d'optique au quotidien 1- Dans les arts plastiques 2- Dans l'architecture 3- Dans la publicité . IV- Conclusion . V- Annexe 1- Entretien avec une ophtalmologue
Publiépour la première fois il y a plus de quarante ans, L’Art et l’Illusion demeure un ouvrage critique de référence. Appliquant les découvertes de la science à la compréhension de l’art, E.H. Gombrich montre comment l’esprit de création prend appui sur une expérience traditionnelle et ne saurait échapper aux lois naturelles qui régissent l’activité de la pensée.
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. L'Illusion 1. Définitions et analyse 2. Exemples d'illusions 3. L'illusion aide à vivre 4. Conclusion 1. Définitions et analyse * Dictionnaire 1 illusion = perception erronée due à une apparence trompeuse. 2 interprétation erronée d'une sensation réellement perçue. 3 apparence trompeuse dénuée de réalité. Platon. 4 jugement erroné. Croyance fausse, mais séduisante pour l'esprit. * Définition de Freud "Ce qui caractérise l'illusion, c'est d'être dérivée des désirs humains […] L'illusion n'est pas nécessairement fausse […]. Nous appelons illusion une croyance, quand dans la motivation de celle-ci, la réalisation d'un désir est prévalante, et nous ne tenons pas compte des rapports de cette croyance à la réalité." Freud, L'Avenir d'une illusion. Pour Freud, l'illusion est la croyance en la réalité de l'objet d'un désir. * Etymologie latin illudere = jouer, tromper, abuser. Illusus = participe passif = être joué, trompé, abusé. * Qui peut être trompé ? L'enfant, l'adolescent, l'adulte, le vieillard. Chaque âge a ses illusions. Un groupe, un peuple, la société tout entière. * Sur quels plans ? Les sens, l'affectivité, le désir, l'intelligence, la conscience …. * Quels avantages ? adhésion, croyance, => impression de sécurité => Confort => plaisir. Importance du plaisir, de la séduction dans l'illusion. Elle a une puissance, elle aide à vivre. * Quels inconvénients ? Elle voile la lucidité, la perception et l'acceptation du réel. Elle freine la quête de la vérité sur soi, sur le monde. Elle maintient le sujet dans une tranquillité stagnante et infantilisante. 2. Exemples d'illusions a. Platon dans l'allégorie de la caverne, décrit des prisonniers qui ne perçoivent que les ombres de la réalité. Leur illusion consiste en ce qu'ils les prennent pour la réalité. Ils sont en fait trompés, piégés par les apparences. Socrate enseigne grâce à la maïeutique comment se dégager de ces illusions. b. Descartes dans la première Méditation, insiste sur les inévitables illusions des sens, mirage ou bâton qui paraît brisé quand on le plonge dans l'eau… Un usage adéquat de la raison, qui utilise d'abord le doute critique, puis un raisonnement logique correct permettent de se dégager des illusions. c. Kant dans La critique de la raison pure, explique que le réel en soi le noumène est inconnaissable. Nous le percevons à travers les "formes de la sensibilité" et nous le traduisons en une perception qui n'est qu'une apparence, le phénomène. Prendre le phénomène pas un noumène est une illusion transcendantale. d. Marx analyse les illusions politiques de la conscience qu'il nomme idéologies. L'idéologie est un système de représentation imaginaires du rapport des hommes, entre eux et au monde réel, au service d'intérêts cachés le profit de la classe dominante. L'idéologie est le simple reflet =superstructure de l'infrastructure = de la réalité sociale, c'est-à -dire des conditions d'existence matérielle des hommes. e. Freud dénonce l'illusion religieuse dans la conception religieuse de Dieu. La détresse infantile, toujours présent chez l'adulte, génère le besoin de fantasmer un père tout puissant sur le modèle de sa conception préœdipienne du père. Pour l'enfant de deux ou trois ans, avant l'apparition du complexe d'Œdipe, le père est perçu comme tout puissant, omniscient, invulnérable et protecteur. Freud pense que la religion est l'illusion consolatrice qui permet d'accepter les douleurs de la vie mais qui empêche de devenir vraiment adulte. f. Lévi-Strauss analyse L'illusion anthropocentriste l'humanité en général se situe spontanément au centre de l'univers Voir Bible. classe le "principe anthropique" idée défendue par plusieurs cosmologues, selon laquelle la finalité des forces de l'univers serait l'émergence de l'espèce humaine et l'illusion ethnocentriste chaque peuple se sent supérieur à tous les autres peuples. Pour se comparer aux autres, il utilise des critères très subjectifs et relatifs. Cette illusion est en partie cause de la barbarie. g. Bachelard appelle "obstacle épistémologique" toutes les illusions des sens. "Le soleil se lève" est une illusion. Importance de la rupture épistémologique pour se dégager de toutes les illusions et arriver à un savoir objectif. h. Exemples d'illusions en désordre à analyser par vous-mêmes Toutes les illusions des sens. Illusion de Müller-Lyer des lignes d'égales longueur terminées par des flèches dirigées vers l'extérieur ou vers l'intérieur, paraissent inégales. Illusion des amputés ils sentent leur membre pourtant disparu exactement comme s'il était présent. Illusions de l'art les arts d'illusion = "trompe l'œil". L'empereur qui accuse Wang-Fo de lui avoir menti sur le réel. Illusion d'éternité Diotime, Le Banquet, les différentes manières dont les hommes croient réaliser leur désir d'éternité. Illusionnistes. Par des manipulations de virtuoses, ils font croire à la réalité de phénomènes qui n'existent pas femme coupée en deux etc. L'illusion créée par le monde virtuel. Bientôt, assis dans un fauteuil, un casque multimédia holographique sur la tête muni de rayons laser capables de stimuler sélectivement les neurones, on entrera dans une forêt illusoire non seulement en la voyant, en en entendant tous les bruits, en en sentant les odeurs, mais aussi en subissant les cahots de la Jeep illusoire et même en subissant les attaques douloureuses des fauves ou des serpents… L'illusion pédagogique. L'illusion amoureuse de l'adolescent amour pour toujours.. Les illusions des enfants, Père Noël etc. L'illusion scientiste. L'illusion statistique. Les illusions artificielles les drogues.. i. En Orient dans la philosophie bouddhique ce que nous appelons le monde réel est une pure illusion la "MAYA" les choses sont "vides d’être", elles n'ont aucun substrat métaphysique c’est la doctrine de la vacuité. 3. L'illusion aide à vivre Elle implique une adhésion volontaire ou involontaire à ce jeu de sensations, de formes, d'idées. L'illusion est "source de jouissance", André Breton. Elle donne une satisfaction par rapport au désir, elle crée un ordre, une signification, un sens, une orientation pour la conscience. Elle comble un besoin, un manque, elle compense, elle récompense. Elle assure un sentiment de sécurité. Souvent elle donne une force, un dynamisme indispensables à la vie. Bruno Bettelheim à travers son étude sur les contes de fées, Psychanalyse des contes de fées, montre que chaque enfant s'identifie aux différents héros. Cette identification illusoire compense les frustrations de l'enfant le "vilain petit canard" est en réalité un magnifique cygne qui sera reconnu plus tard dans sa véritable identité, dynamise ses comportements en lui ouvrant des voies et des solutions. Schopenhauer dénonce "l'illusion vitale" ou "l'illusion voluptueuse" qui piège tous les amoureux. "L'illusion voluptueuse abuse l'homme en lui faisant croire qu'il trouvera dans les bras d'une femme dont la beauté le séduit une plus grande jouissance que dans ceux d'une autre", tel est le stratagème de la nature pour l'obliger à obéir au "vouloir vivre" de l'espèce. Il ne sait pas qu'après l'acte sexuel l'attend une déception, "il se trouve d'une certaine façon leurré". L'illusion est au service de la conservation de l'espèce. Nietzsche voit dans l'art l'illusion nécessaire pour supporter le poids tragique de l'existence. Comment se désillusionner ? Comment savoir si le discours sur la désillusion n'est pas lui-même illusoire ? promesses de Marx. Désillusion positive le doute, l'esprit critique permettent à l'être humain de sortir de l'enfance de ses préjugés et d'accéder à une maturité plus grande. Cf. Platon, Descartes, Freud. Désillusion dangereuse ? Mépris des désirs fondamentaux de l'homme. L'être humain est aussi et surtout un être de désir. Importance de l'espoir et des utopies dans le progrès. 2009
L'analyse du professeur Si les oiseaux venus picoré les raisins de Zeuxis avaient été doués de pensée, il auraient immédiatement protesté contre l’illusion du maître grec si talentueux qu’il avait réussi à peindre des raisins aussi ressemblant que les vrais. Même confrontés à la rugosité de la toile, les oiseaux ne se sont pourtant pas immédiatement arrêtés. Il semble, en effet, que la rivalité entre les raisins peints et les raisins réels est particulièrement complexe peut-on dire que la peinture n’a aucune réalité ? Pourquoi les oiseaux ont-ils continué à picorer la toile, au point de la déchiqueter ? En ce sens, la question "l’art est-il une illusion ?" semble acquérir toute sa pertinence. Si l’art, comme mise en oeuvre à finalité esthétique de l’idée d’un artiste dans l’espace d’un tableau a bien une existence matérielle par cet objet qu’est l’oeuvre, il semble qu’il ne peut s’agit d’une simple illusion, c’est-à -dire d’une simulation de réalité qui n’a aucune existence propre. Le problème que nous devrons affronter sera celui de savoir dans quelle mesure dépasser ce paradoxe selon lequel l’art a bien d’une part une existence propre en tant qu’oeuvre matérielle, mais d’autre part semble ne pas vraiment exister puisqu’il trompe sur son identité et ment sur la réalité. Nous chercherons tout d’abord à montrer que l’art procède d’une illusion dans la mesure où il détourne la réalité et induit l’homme en erreur. Nous mettrons toutefois cette conception en question, en montrant que la réalité de l’oeuvre d’art existe bien et que l’illusion artistique n’est qu’un effet pervers de notre jugement hâtif sur la nature de l’oeuvre. En ce sens, nous chercherons à montrer que l’art est au contraire un moyen de révéler le réel, c’est-à -dire que loin d’être une illusion, il est le moyen de lutter contre toute illusion de réalité. ...
“Le blocage des prix est une illusion totale, ça veut dire qu’on supprime toute loi de l’offre et de la demande ou qu’on refuse d’augmenter la rémunération des agriculteurs”
Ce qui dans l’art alerte la vigilance du philosophe, c’est le pouvoir qu’il a de conférer aux apparences une telle présence quelles puissent se confondre avec les choses mêmes, d’abolir la différence de l’être et du paraître. S’il faut condamner l’art, c’est d’abord d’un point de vue métaphysique, dans l’exacte mesure où il serait générateur d’illusion, où il nous ferait prendre pour la réalité ce qui n’en est que l’ en ce sens qu’il faut comprendre la critique faite par Platon d’une partie de l’art comme mimêsis, imitation. Platon s’élève contre la tendance illusionniste » de l’art de son temps, c’est- a dire contre ces artistes qui n’ont d’autre projet, en imitant la nature, que de produire des œuvres qui fassent illusion», qui soient une image fidèle des apparences phénoménales. Telle la chose paraît dans la réalité, telle elle doit paraître dans l’art, la copie devant avoir la même allure que le anecdote fameuse nous permet d’éclairer ce point deux sculpteurs, Phidias et Alcamène devaient réaliser chacun une statue de la déesse Athéna destinée à êtreplacée dans le Parthénon au sommet de deux hautes colonnes. Calculant l’effet optique provoqué par la localisation de la statue, Phidias grossit fortement les traits du visage de la déesse. Quand les Athéniens virent la statue, ils crurent au sacrilège et menacèrent Phidias de lapidation. Mais dès qu’elle fut mise en place, son génie devint évident et c’est Alcamène qui fut ridiculisé. De telles corrections optiques sont constantes dans l’art grec du temps. Pensons, par exemple, aux solutions retenues par Ictinos pour l’édification du Parthénon lui-même la courbure du stylobate et de l’épistyle corrigeant la déformation otique due à la perspective. Elles témoignent du souci de l’apparence pour le spectateur. Phidias avait, fait une étude singulière de tout ce qui avait l’apport à son talent, et en particulier l’étude de l’optique. On sait combien cette connaissance lui fut utile dans la statue de Minerve, qu’il fut chargé de faire, concurremment avec Alcamène; la statue par Alcamène vue de près, avait un beau fini qui gagna tous les suffrages, tandis que celle de Phidias ne paraissait en quelque sorte qu’ébauchée ; mais le travail recherché d’Alcamène disparu, lorsque la statue fut élevée au lieu de sa destination ; celle de Phidias, au contraire frappa les spectateurs par un air de grandeur et de majesté, qu’on ne pouvait se lasser d’admirer. »Dans un texte fameux du Sophiste, Platon 235d-236c distingue deux types de mimesis L’art de la copie il emprunte au modèle ses rapports exacts de longueur, largeur et profondeur. C’est l’imitation de l’être en du simulacre on y sacrifie les proportions exactes du modèle au profit des proportions qui feront illusion. C’est l’imitation de l’ distinction est capitale. Il faut ici rappeler que les Grecs ne distinguent pas comme nous entre les techniques et les beaux- arts, ni même comme au Moyen Age entre arts mécaniques » et arts libéraux ». L’homme de l’art technè, est pour eux davantage artisan qu’artiste au sens où nous l’entendons. En revanche, Platon distingue entre les hommes de l’art, ceux qui pratiquent l’art du simulacre et ceux qui pratiquent l’art de la copie, et c’est en ce sens qu’il envient à condamner les artistes de son temps, architectes, sculpteurs ou peintres. L’artiste, un fauteur d’illusion donc de troubleSi Platon condamne la mimêsis comprise comme art du simulacre, il loue au contraire ceux qui respectent l’être du modèle, qui le représentent tel qu’il est en soi, car, alors, la copie ne fait pas illusion mais apparaît pour ce qu’elle est, c’est-à -dire une copie. Il condamne ceux qui acceptent dans l’art la scission de l’être et de l’apparaître et font tout pour que leur copie ait la même apparence que le modèle, ce en quoi elle n’est plus une copie mais un simulacre fauteur d’illusion. Pour Platon, les peintres, au contraire des artisans, sont de tels illusionnistes. Qui sont ces peintres auxquels pense Platon ? Pour l’essentiel des décorateurs de théâtre, passés maîtres dans l’art du trompe-l’oeil, tels Apollodore ou le célèbre Zeuxis qui, selon Pline-, avait peint sur un décor de scène des raisins si convaincants que les oiseaux essayaient de les picorer. Dans un passage fameux du livre X de la République, Platon nous invite à distinguer entre trois lits différents. L’idée de lit, le lit sensible que construit le menuisier et l’image de lit qui est l’œuvre du peintre. Quand il construit le lit dans lequel nous dormons, le menuisier se règle sur le modèle intelligible de lit qui est le lit véritablement réel. Quant au peintre, la question se pose justement de savoir s’il imite le lit réel ou le lit du menuisier qui est déjà une imitation du lit réel. Maintenant, considère ce point ; lequel des deux buts sepropose la peinture relativement à chaque objet est-ce de représenter ce qui est tel qu’il est, ou ce qui paraît tel qu il paraît ? Est-ce l’imitation de l’apparence ou de la réalité ?… »Le peintre imite donc l’imitation de l’artisan et non le lit intelligible. Un lit vu de face paraît différent d’un lit vu de biais, ou de trois quarts il n’en est rien, car le lit est le même ; mais le peintre n’en a cure ; il n’imite pas l’être véritable, tel qu’il est, mais l’apparence qu’il présente ; en d’autres termes, il n’exprime pas l’idée, mais l’idole des choses. Il n’est pas, à proprement parler un poète, un créateur, comme l’artisan qui fabrique le lit en s’inspirant de 1 essence du lit, du lit-type, créé par Dieu ; s’il peint une bride ou un mors, il n’a même pas la compétence du sellier ou du forgeron, elle-même inférieure à celle du cavalier », écrit justement Pierre- Maxime Schuhl33. En imitant ce qui paraît tel qu’il paraît, la peinture est donc éloignée au troisième degré de la Platon condamne-t- il un art qui imite ce qui paraît tel qu’il paraît, qui se règle sur l’apparence du modèle et non sur ce qu’il est en soi. Le monde sensible est une apparence, non seulement parce qu’il paraît, mais encore en ce qu’il est un faux- semblant, un trompe-l’œil, que l’on prend volontiers, comme les prisonniers de la caverne, pour le monde réel. L’art, quant à lui, propose un simulacre du visible, il représente l’apparence de l’apparence, redouble les apparences déjà trompeuses du monde sensible, et c’est pourquoi il est tout à la fois inutile et dangereux. La conséquence s’impose d’elle-même dans la cité idéale dont Platon dresse le modèle, les artistes n’ont pas leur place. Art d’illusion contre art d’allusionComprenons bien dès lors qu’un art qui se réglerait non plus sur l’apparence mais sur la réalité elle-même aurait les faveurs de Platon, surtout s’il ne tente pas de se faire passer pour la réalité qu’il figure. Ainsi pourrait-on opposer à un art de l’illusion un art de l’allusion, de l’allusion à l’idée. Sans doute est-ce ainsi qu’il faut comprendre l’opposition faite par Platon entre l’art relativiste de son temps et l’art égyptien qui construit ses œuvres selon les mêmes modèles idéaux depuis des milliers d’années. C’est dans les Lois que Platon vante les formes hiératiques et fixées de la peinture égyptienne les schemata Il n’était pas permis aux peintres ni à aucun de ceux qui représentent des attitudes ou quoi que ce soit, d’innover et d’imaginer rien qui différât de ce qui avait été fixé par la tradition ; aujourd’hui encore cela reste interdit en ces matières comme dans l’ensemble du domaine des Muses. »Un tel schématisme n’est pas seulement pictural mais moral les modèles fixés une fois pour toutes ont, pour la jeunesse, valeur éducative. Tout se passe comme si le traditionalisme de la peinture égyptienne livrait à Platon un message d’idéalisme. Du reste, pour les Grecs, l’esthétique de la mimêsis n’implique pas copie servile de la nature. Elle invite, au contraire, à idéaliser » les modèles, à en corriger les défauts. Or, non seulement Platon ne condamne pas un tel idéalisme esthétique, mais il s’en sert au contraire pour justifier l’élaboration d’une image idéale de l’État, ce qui est la grande affaire de sa philosophie Or donc, penses-tu que l’habileté d’un peintre se trouve diminuée si, après avoir peint le plus beau modèle d’homme qui soit, et donné à sa peinture tous les traits qui conviennent, il est incapable de démontrer qu’un tel homme puisse exister ?Non, Par Zeus, je ne le pense pas. Mais nous-mêmes qu’avons-nous fait dans cet entretien, sinon tracer le modèle d’une bonne Cité ? Rien d’autre» Vers un art idéalisteLa condamnation de l’art par Platon n’est donc pas si absolue qu’il y paraît au premier abord. Il est sans doute plus conforme à la réalité de penser qu’il y a, pour Platon, les bons et les mauvais artistes. A un art qui représente les apparences sensibles, il oppose un art idéaliste » qui figure les réalités spirituelles douées d’une forme d’existence supérieure à celle des choses de ce monde. Cette distinction suggère que l’art ne pourrait trouver grâce aux yeux de la philosophie qu’à être une idéalisation de la nature ou une manifestation sensible d’un idéal d’ordre spirituel. L’art représente ainsi l’union du sensible et du spirituel. Cette idée, qu’elle soit comprise comme une raison de célébrer l’art ou le motif d’y dénoncer le comble de la vanité, traverse toute la philosophie de l’art jusqu’à son explicitation dans l’Esthétique de Hegel.
Le trompe l’œil est une technique ancestrale. Cependant, elle a su évoluer avec son temps. C’est pour cela que ce qui se fait aujourd’hui n’a plus rien à voir avec ce qui se faisait hier. La toile a été remplacée par le mur, voire le sol. La peinture est devenue aérosol ou encore craie. L’artiste n’est plus enfermé dans un atelier, mais crée au grand jour. L’œuvre a cessé de se toucher avec les yeux et est devenue interactive. Celle-ci n’est plus enfermée dans un musée ou une collection privée, mais est accessible à tous. L’illusion d’optique en tant que telle remonte à l’antiquité. Pline évoque la peinture d’un raisin si réaliste que les oiseaux s’y laissaient prendre ». Ce style tomba ensuite pour de nombreuses années dans l’oubli. C’est lors de la renaissance que le savant italien Léon Baptista Alberti fit une découverte capitale la perspective ! Malgré sa complexité, cette théorie reste une des plus importantes jamais faite en art. Grâce à elle, les toiles devinrent plus réalistes. Ainsi les peintres atteignirent un point où ils furent capables de tromper l’optique humaine. C’est le retour du trompe l’œil. City Skyline Curtains Aujourd’hui, il est encore utilisé. Toutefois, le registre est bien différent de celui de la Renaissance. Une des pratiques modernes de l’illusion d’optique consiste en le réalisme magique ». Celui-ci combine un décor très réaliste tout en admettant des éléments extraordinaires. Un de principaux ambassadeurs de cette technique est Rob Gonsalves. Ce dernier réalise des huiles où deux paysages radicalement différents vont s’entremêler. Ainsi, sous vos yeux la toile se transforme, et c’est tout simplement magique. Celles-ci restent au niveau des procédés utilisés relativement classiques ». Néanmoins, elles sont extrêmement originales en ce qui concerne les sujets et les paysages qui se rencontrent. Malgré ces quelques artistes qui aujourd’hui continuent de réaliser des œuvres en trompe l’œil, ce genre a aujourd’hui quasiment disparu du monde de la peinture. Cependant, il subsiste, mais dans un tout autre monde, celui du street art. En effet, la rue est le lieu idéal pour réaliser de nombreuses mises en scènes, parfois plus vraies que nature. Différents types de matériaux de peinture sont utilisés, les principaux étant la craie et les bombes de peinture. Le résultat final est dans les deux cas tout aussi époustouflant. L’artifice derrière ces illusions est appelé anamorphose. Ainsi, ces représentations ne sont à voir que d’un seul point de vue. Observées d’un autre angle, elles semblent être complètement distordues. Tracy Lee Stum – 3d false floor Du côté féminin, la reine de l’illusion est Tracy Lee Stum. Cette dernière est l’un des piliers du street art. Son style bariolé, rempli de références variées très pop art » est facilement reconnaissable. Ses créations sont même parfois mondialement connues. Elle a en effet noué de nombreux liens, vendant même parfois certaines de ses réalisations. Mais ce n’est pas tout, elle est aussi la détentrice du record de la plus grande fresque du monde. Julian Beever Un autre roi » de la discipline est Julian Beever. Ce dernier pratique aussi le dessin à la craie. Un placement idéal, du talent artistique, ainsi qu’une imagination débordante semble être la recette gagnante de cet artiste. Il apprécie aussi de faire interagir le public avec ses œuvres, les rendant ainsi très abordables et proches de ce dernier. Odeith – “Chase your dreams” anamorphic toy plane Dans le même domaine, mais d’un tout autre style, le virtuose du graffiti 3D, Odeith a de quoi impressionner. Ici, nous abandonnons la craie pour les bombes de peinture. Nous passons du bitume au parpaing. Mais le résultat en vaut la peine. Ses créations sont d’un côté relativement abstraites, mais dans le même temps, elles sont dotées d’un surprenant réalisme qui a de quoi laisser pantois. Ce virtuose des murs a su au fil des années se faire un nom au côté des grands. Cela grâce au un style inimitable et extrêmement créatif et précis. Ainsi, vous l’aurez vu, avec un peu de théorie, de la couleur et beaucoup d’imagination, un bout de mur décrépi, un coin de trottoir ou encore une toile blanche peuvent devenir de véritables fenêtres sur un monde, qui semble a portée de main. Cela n’est cependant que l’œuvre de vos yeux qui se laissent prendre au piège !
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